19 Février 2021
Non, je ne regrette rien ?
"Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ?"
Livre d’Isaïe, ch. 58, v. 6
Longtemps, ma hantise était la confession.
Alors je m’en tenais éloigné le plus possible. Si j’y allais, j’en restais aux généralités : « J’ai peut-être parfois un peu de mal à aimer… » Pire, j’étais découragé de confesser toujours les mêmes péchés. En fait, je ne me confessais pas vraiment : je regrettais juste de ne pas ressembler au portrait idéal de moi et dans lequel j’étais enfermé.
Un jour, un prêtre m’a dit : « Sur la croix, Jésus t’a donné son pardon et dans la confession, tu viens le recevoir. Se confesser est donc une libération. » Pardonner ou demander pardon fait tomber les chaînes injustes qui nous rendent esclaves des péchés et ralentissent notre marche vers le Ciel.
Nous sommes faits pour aimer. Chaque péché blesse ma capacité à aimer au risque à la fin de la tuer. Les péchés sont les pensées, les paroles et les actes où je choisis de ne pas aimer. Sans pardon, le mal et la mort auraient donc le dernier mot dans ma vie. Croire au pardon, au contraire, c’est poser un acte de foi dans la résurrection, la vie plus forte que la mort.
Maintenant que je confesse, je suis émerveillé devant la foi des fidèles et la puissance de Dieu qui libère son peuple. On me demande souvent : « Que confesser ? »
Bonne question ! Ne culpabilisons pas de ne pas être parfaits. Jésus, Lui, nous dit que toute la Loi se résume à ce double commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Et ton prochain comme toi-même. » Quand m’est-il donc arrivé de choisir de ne pas aimer ces trois personnes : Dieu, mon prochain, moi-même ?
Alors la confession et le pardon prendront tout leur sens : nous apprendre à aimer.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Il existe une tradition pleine de sagesse dans les pèlerinages : prendre avec soi un caillou le jour de son départ et le porter jusqu’au terme du pèlerinage. Le caillou représente le poids mort de nos vies, ce qui nous pèse, ce qui nous ralentit. Ce n’est pas un rocher, ce n’est pas non plus un gravier. Et à l’arrivée, je le pose devant la croix en faisant un grand effort pour ne pas le reprendre à la fin de ma prière. Ce petit caillou dans ma poche, c’est ce qui transforme mon carême en pèlerinage.
Frère Nicolas Burle
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