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En Quête ou Enquête de Foi ?

Mais c’est aujourd’hui ou c’était dimanche, l’Épiphanie ? (Aleteia)

Philippe Lissac / GODONG

Philippe Lissac / GODONG

SPIRITUALITÉ

Mais c’est aujourd’hui ou c’était dimanche, l’Épiphanie ?

Mathilde de Robien - publié le 05/01/22

Le calendrier fait mention de la fête de l’Épiphanie le 6 janvier, et pourtant, elle a été célébrée dimanche 2 janvier dans toutes les paroisses de France.

Une date qui prête à confusion. En principe, « l’Épiphanie est célébrée le 6 janvier », comme le précisent les Normes universelles de l’année liturgique et du calendrier (§37) annexées au Missel romain, soit douze jours après Noël. En revanche, si ce jour n’est pas chômé, comme c’est le cas en France, la célébration de cette solennité est fixée au dimanche compris entre le 2 et le 8 janvier. Ainsi, un plus grand nombre de fidèles est en mesure d’y participer et de commémorer l’adoration des rois mages devant l’Enfant-Jésus. Une dérogation qui remonte au XIXe. Intitulée « Indult pour la réduction des fêtes », elle a été promulguée le 9 avril 1802 par le cardinal Jean-Baptiste Caprara dans le cadre de la négociation du concordat entre le pape Pie VII et Napoléon Bonaparte. 

Alors que les fêtes d’obligation de l’Église universelle étaient au nombre de dix avant la Révolution (Noël, Sainte Marie Mère de Dieu, Épiphanie, Saint Joseph, jeudi de l’Ascension, jeudi de la Fête du Saint-Sacrement, fête des saints Pierre et Paul, Assomption de Notre-Dame, Toussaint et Immaculée Conception), elles ont été réduites à quatre par le « décret Caprara » : « Les jours de fête qui seront célébrés en France, outre les dimanches, sont la Naissance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, l’Ascension, l’Assomption de la Très Sainte Vierge et la fête de tous les Saints. » Trois autres fêtes auront une solennité transférée au dimanche le plus proche : l’Épiphaniela Fête-Dieu et la fête des saints Pierre et Paul.

En conclusion de l’indult, le cardinal ne manque pas d’insister sur la qualité de la dévotion des Français, à défaut de la quantité : « Sa Sainteté attend de la religion et de la piété des Français, que plus le nombre des jours de fêtes et des jours de jeûnes sera diminué, plus ils observeront avec soin, zèle et ferveur, le petit nombre de ceux qui restent ».
 

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