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En Quête ou Enquête de Foi ?

Demande de reconnaissance du Génocide des Syriaques pendant la Première Guerre mondiale

Association Anjou-Liban

Association Anjou-Liban

Chers amis,
Après la reconnaissance du Génocide des Arméniens de 1915, l'Assemblée nationale s'apprête à reconnaître celui des « Assyro-Chaldéens » c’est-à dire des Chrétiens Assyriens et Chaldéens.

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0851_proposition-loi
Cette initiative louable ignore toutefois le Génocide subi par les Chrétiens Syriaques relevant du patriarcat d’Antioche dont nous sommes très proches.
Si vous connaissez un député, pouvez-vous lui demander de faire ajouter le terme « Syriaque » à l'article 1 du dispositif de la loi à venir ?
"La France reconnaît publiquement le génocide des Assyro‑Chaldéens et des Syriaques, perpétré pendant la Première Guerre mondiale"

Vous trouverez ci-après une note que nous avons rédigée pour présenter ces églises araméennes.
Merci d'avance pour nos amis Syriaques qui ont beaucoup souffert ces dernières années avec l’attentat de la cathédrale de Bagdad en 2010, la prise par les djihadistes de la ville de Qaraqosh en Irak en 2014, et les massacres de Syrie, notamment à Qaryatayn, par les mêmes djihadistes dont certains avaient la nationalité française.
Hubert et Isabelle.

Sa Béatitude Ignace Joseph III Younan, Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient des syriaques-catholiques

Sa Béatitude Ignace Joseph III Younan, Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient des syriaques-catholiques

Sa Sainteté Mar Ignace Ephrem II Karim, Patriarche d'Antioche des syriaques-orthodoxes

Sa Sainteté Mar Ignace Ephrem II Karim, Patriarche d'Antioche des syriaques-orthodoxes

Eglise d'Antioche qui regroupe les chrétiens "Syriaques-catholiques" et "Syriaques-orthodoxes"

 

C'est à Antioche que le nom de Chrétien fut donné pour la première fois aux disciples du Christ.

 

La langue et l’alphabet syriaques sont issus de l’araméen parlé et écrit en Syrie et en Palestine au temps de Jésus, l’Hébreux n’étant pratiquement plus utilisé que comme langue liturgique depuis le retour de captivité à Babylone du Peuple Juif  en 538 avant notre ère.

 

Le Christ a utilisé l’araméen, et plus particulièrement dans sa variante  "syro-palestinienne", pour transmettre son enseignement .

 

Quand la religion chrétienne commença à être prêchée par les Apôtres en Palestine et en Syrie, beaucoup d’Araméens devinrent chrétiens. Ils furent appelés Syriens, « surioé » par les Grecs pour de les distinguer des Araméens restés païens.

 

Dès les premiers temps du Christianisme, Syrien et Chrétien furent deux qualificatifs indissociables.

 

Le siège du Patriarcat de l’Eglise Syriaque qui resta unie à Rome jusqu’au Concile de Chalcédoine en 451, était et à Antioche, ville de l'Empire romain, puis byzantin jusqu'à l'invasion arabo-musulmane au VIIème siècle.

 

Des tentatives de rapprochement entre l'Eglise Syriaque dite “orthodoxe” aussi appelée “monophysite” ou “Jacobite”, et l'Eglise catholique débutèrent avec l'arrivée des Croisés à Antioche en 1098. Une partie de cette église renoua définitivement avec Rome en 1781 lors de la reconnaissance par le Pape Pie VI du Patriarche Ignace Michel Jarweh. Ce dernier, persécuté par les Syriaques opposés à cette union et poursuivi par les Ottomans dut quitter Alep et se réfugier à Charfé au Liban, siège actuel du patriarcat et du séminaire de l’Eglise Syro-catholique.

 

A son apogée, entre le 6ème et le 12ème siècle, l'Eglise Syriaque regroupait plusieurs millions de fidèles répartis sur de vastes territoires allant du Proche-Orient à la Chine en passant par l'Inde ou existe encore une forte communauté Syro-malankare dans les régions du Kérala et du Tamil Nadu.

 

Aujourd’hui, après bientôt quatorze siècles de domination musulmane arabe et turque, les communautés syriaques, qu’elles soient catholiques ou orthodoxes, ont subi tellement de massacres et de déportations que leur existence même est menacée.

 

Certains de leurs fidèles, en particulier dans l'Est de la Syrie ainsi que dans la région de Mossoul et dans la Plaine de Ninive en Irak, notamment à Qaraqoch, utilisent encore dans la vie quotidienne des dialectes araméens tels que le Soureth et le Touroyo qui tire son origine de la région du  "Tour Abdin" en Turquie.

 

L’alphabet syriaque a donné naissance, au début du VIème siècle, plus d’un siècle avant l’apparition de l’Islam, à l'alphabet arabe.

 

Entre 1880 et 1920, et en particulier en 1915, 250 000 chrétiens araméophones, sur une population estimée à 400 000 âmes, furent massacrés par les Turcs et par les Kurdes dans une région correspondant aujourd’hui à l’Est de la Turquie, au Nord de l’Irak et au Nord-est de la Syrie.

 

La majorité des fidèles des églises syriaques réside au Liban, en Syrie, en Irak, en Terre sainte et en Inde. Il existe également une importante diaspora répartie en Europe, en Australie et en Amérique.

 

L'Eglise Syriaque-catholique compte une seule congrégation féminine fondée en 1958 par le Patriarche Cardinal Ignace Gabriel Ier Tappouni et Sœur Marie de Sainte Aulde, religieuse Franciscaine de Marie, originaire du Berry en France. Cette communauté a pris le nom de Religieuses Ephrémites, en souvenir de Saint Ephrem (+ 373) qui fut l'un des plus glorieux membres de l'Eglise d'Antioche.

 

Les patriarches des Eglises Syriaques ont conservé le titre de Patriarches d’Antioche et de tout l’Orient, bien qu’ils ne résident plus dans cette antique cité et qu’il n’y ait pratiquement plus aucun chrétien dans cette ville aujourd’hui située en Turquie.

Sa Béatitude Louis-Raphaël 1er SAKO, Patriarche de Babylone des Chaldéens  (Le Patriarcat de Babylone a remplacé celui de Séleucie-Ctésiphon)

Sa Béatitude Louis-Raphaël 1er SAKO, Patriarche de Babylone des Chaldéens (Le Patriarcat de Babylone a remplacé celui de Séleucie-Ctésiphon)

Sa Sainteté Mar Awa III Royel, Patriarche de l'Eglise Assyrienne d'Orient

Sa Sainteté Mar Awa III Royel, Patriarche de l'Eglise Assyrienne d'Orient

Eglise d’Orient - Chrétiens Chaldéens et Assyriens

 

L’Eglise d’Orient fut fondée, selon la tradition, par Saint Thomas et ses compagnons Addaï et Mari.

 

Le siège du Patriarcat de cette église était autrefois à Séleucie-Ctésiphon, ville qui faisait partie de l'Empire perse Sassanide, avant l'invasion arabo-musulmane au VIIème siècle

 

L'Eglise d'Orient vit naître le premier royaume chrétien, celui d’Edesse, sous le règne du roi Abgar IX (179 – 214).

 

Elle se répandit, non seulement dans une région qui correspond aujourd’hui à l’Irak ainsi qu’à l’Est de la Syrie et de la Turquie, mais aussi en Arabie, en Perse et dans toutes les régions d'Asie , en particulier en Chine, en Mongolie, au Tibet et en Inde où existe encore une communauté syro-malabare.

 

Aux plus belles heures de son histoire, elle a compté 230 diocèses dont quatre-vingts en Chine, et plusieurs dizaines de millions de fidèles.

 

Sa langue liturgique est le Chaldéen qui, comme le Syriaque, est une variante de l’Araméen encore parlée dans la région de Mossoul en Irak et dans l’Est de la Syrie.

 

L’écriture mongole ancienne a été créée par des moines de l’Eglise d’Orient à partir de l’écriture chaldéenne.

 

L’Eglise d’Orient se sépara de Rome après le concile d’Ephèse en 431, refusant pour la Vierge le terme de Mère de Dieu ou Théotokos.

 

Elle fut alors qualifiée “d’orthodoxe”, mais aussi de “nestorienne”, car décrite comme suivant l’hérésie de Nestorius.

 

Une partie de l’Eglise d’Orient retrouva l’unité avec Rome après le concile de Florence de 1439.

 

La branche catholique de l’Eglise d’Orient est connue aujourd’hui sous l’appellation de “Chaldéenne”, tandis que la branche orthodoxe est dénommée “Assyrienne”.

 

Ces deux églises ont subi d’importants massacres perpétrés par les Turcs et les Kurdes à la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle.

 

Des rapprochements ont été réalisés entre ces deux églises dans la seconde moitié du vingtième siècle, et l’on parle aujourd’hui des Chrétiens “Assyro-Chaldéens” pour désigner les descendants des fidèles de l’Eglise d’Orient.

 

La région de Djézireh dans l'est de la Syrie et la « Plaine de Ninive » dans le Nord de l’Irak sont encore habitées par des Chrétiens Chaldéens et Assyriens qui vivent aux côtés des Chrétiens Syriaques-catholiques et Syriaques-orthodoxes, tous descendants de rescapés des massacres de 1915 en "Turquie" et de 1933 en Irak.

 

Il est du devoir de la communauté internationale, et en particulier de la France, de porter secours et assistance à ces communautés que l’on peut qualifier de « Premières nations » afin de préserver un patrimoine spirituel, culturel et linguistique inestimable pour l’Humanité.

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