L'icône de Notre-Dame du Signe - Znamenskaya

L'icône de Notre-Dame du Signe - Znamenskaya - Icône de la Mère de Dieu du Signe, donnée à l'Impératrice Alexandra 1916

The Icon of our Lady of the Sign - Znamenskaya

Icon of the Mother of God of the Sign , given to Empress Alexandra 1916

L'icône de Notre-Dame du Signe - Znamenskaya  

Icône de la Mère de Dieu du Signe, donnée à l'Impératrice Alexandra 1916

www.alexanderpalace.org / Bob Atchinson

En Russie, l'icône de Notre-Dame du Signe s'appelle "Znamenskaya". L'icône représente Marie, la Mère de Dieu, les bras tendus dans une attitude de prière. Cette position de prière s'appelle Orans et l'image de la Mère de Dieu dans cette position est parfois appelée "Oranta". Dans sa poitrine se trouve un médaillon circulaire avec l'enfant Jésus bénissant le monde. L'icône est originaire de Byzance et était considérée comme un talisman du trône impérial là-bas et en Russie.

À gauche : L'église Notre-Dame du Signe à Tsarskoïe Selo.

Cette icône est étroitement associée à Tsarskoïe Selo et à la famille Romanov. L'une des premières églises de la ville était dédiée à cette icône et elle est située tout près du Palais Catherine. L'église avait une énorme icône couverte d'argent de cette icône qui était un lieu de prière populaire. Alexandra et ses filles venaient ici fréquemment demander les prières d'intercession de la Vierge et allumer des bougies devant l'icône.

 

L'icône a été amenée au palais Alexandre pour des services spéciaux, souvent lorsque le tsarévitch était malade.

Après la révolution, juste avant l'exil des Romanov en Sibérie où ils ont finalement été assassinés, l'icône a été portée en procession depuis l'église et dans les salles du palais. Comme l'écrit la comtesse Sophia Buxhoeveden dans leLa vie et la tragédie d'Alexandra Feodorovna écrit :
 

Sur l'ordre de Makarov, l'emballage a été commencé très discrètement, afin de ne pas laisser entendre aux soldats qu'il y avait une idée de départ. Comme le 12 août était le treizième anniversaire du Grand-Duc Alexeï, un Te Deum a été chanté devant l'icône de "Notre-Dame de Znamenie", qui a été spécialement apportée au Palais. Des prières pour la réussite du voyage se sont ajoutées aux prières habituelles. L'Empereur et l'Impératrice prirent congé de tous les serviteurs qui ne les accompagnaient pas et les remercièrent de leur fidèle service. L'impératrice triait ses robes et en envoyait des colis à d'humbles amis et réfugiés polonais, qui vivaient à Tsarskoïe Selo. Le départ était fixé pour la nuit du 13 août, mais à cause d'une erreur des autorités, il fut retardé de plusieurs heures. Il n'y avait pas assez d'hommes pour déplacer les bagages, qui devait être prise au dernier moment, et entre-temps les soldats avaient eu vent du départ, et avaient tenu des réunions dans toutes les casernes pour discuter s'il fallait ou non l'autoriser. L'empereur et l'impératrice ont attendu patiemment pendant de nombreuses heures jusqu'à ce qu'on leur dise qu'ils pouvaient partir. Personne ne savait encore où ils étaient emmenés et ils n'entendaient leur véritable destination que lorsqu'ils étaient dans le train.

Un autre récit découle de Last Days at Tsarskoe Selo du comte Paul Beckendorff (la différence de dates est due au calendrier russe qui était en retard sur le calendrier utilisé en Occident):

Le 30 juillet, jour de l'anniversaire du tsarévitch, nous sommes allés à la messe et, à 2 heures de l'après-midi, une sainte icône, très vénérée, a été apportée de l'église Notre-Dame du Signe. d'origine purement russe.), qui jouxte le lycée. Elle fut portée en procession et le clergé de cette église fut admis au Palais et à la Chapelle. Le Te Deum a été chanté et des prières ont été dites demandant à Dieu un voyage prospère pour Leurs Majestés, leurs enfants et tous ceux qui les accompagnaient. La scène bougeait. La cérémonie était aussi poignante que possible : tous étaient en larmes. Les soldats eux-mêmes parurent touchés et s'approchèrent de la sainte icône pour la baiser. Ils suivirent le cortège jusqu'au balcon et le virent disparaître à travers le parc. C'était comme si le passé prenait congé, pour ne jamais revenir. Le souvenir de cette cérémonie restera toujours dans mon esprit, et je ne puis y penser sans une profonde émotion. Dans le courant de la journée, nous sommes tous allés, comme d'habitude, au potager, et des groupes ont été emmenés.

Alexandra avait une icône spéciale de la Znamenskaya qu'elle plaçait dans la chapelle de sa chambre privée. Cette icône a toujours voyagé avec elle et l'impératrice l'a emmenée avec elle en exil en Sibérie. Il a été trouvé à Ekaterinberg dépouillé de sa couverture ornée de bijoux (si quelqu'un sait ce qu'il est advenu de cette icône, j'aimerais le savoir !). Les grandes-duchesses avaient des copies identiques de l'icône en Sibérie, qui ont également été trouvées par les Blancs après le retrait des bolcheviks d'Ekaterinbourg.

Des copies de l'icône étaient accrochées dans de nombreuses pièces du palais Alexandre et dans les chambres de l'hôpital de Marie et Anastasia dans le village de Feodorovski (Gorodok). Ces versions portaient des capots blancs distinctifs.

Voici trois icônes de la Znamenskaya :

Ci-dessus : cette icône était accrochée au mur derrière le lit impérial. Il était accroché en haut à droite près de l'entrée de la petite chapelle d'Alexandra. Il a été présenté à la famille impériale vers 1910. Cette icône montre "Notre-Dame du Signe" au centre, entourée d'images des protecteurs célestes de la famille impériale. Le cadre en argent orné est de la firme moscovite d'Olovianishnikov. Cette icône est restée dans la chambre de l'impératrice jusqu'en 1941. Après la guerre, elle a été envoyée au dépôt central du palais Alexandre, où tous les trésors de retour de Tsarskoïe Selo et de Pavlovsk étaient entreposés. En 1956, de nombreux trésors du palais Alexandre ont été divisés et envoyés à d'autres musées. Cette icône est allée à l'Ermitage, où elle se trouve aujourd'hui.

Ci-dessus : C'était l'une des dernières icônes données à Alexandra avant la révolution. Cette icône était accrochée dans la chambre impériale et fut présentée à la tsarine le 11 décembre 1916 lors de la visite fatidique de l'impératrice et de ses filles à Novgorod. C'était quelques jours avant le meurtre de Raspoutine. Cette visite est décrite par Anna Vyrubova dans Memories of the Russian Court :
 

Dans les derniers jours de 1916, l'impératrice avec Olga, Tatiana et le général Racine effectuèrent une brève visite à Novgorod pour inspecter les hôpitaux militaires et prier dans le monastère et l'église de Sofivsky Sobor, l'une des plus anciennes églises de Russie. Sa visite s'est heurtée, de manière tout à fait insensée, à la société de Saint-Pétersbourg, qui l'a accusée d'être partie dans un mauvais dessein, Dieu sait quoi. Mais à Novgorod, les gens se sont précipités en foule pour la saluer avec des carillons de cloches, de la musique et des acclamations. Avant de quitter la ville, l'impératrice rendit visite à une très vieille femme qui avait passé quarante ans sans défense au lit, portant encore les lourdes chaînes de la pénitence qu'elle avait, en tant que pèlerine, assumées presque toute une vie auparavant. Au moment où Sa Majesté entrait dans la cellule de la vieille femme, une voix faible prononça ces mots : « Voici venir l'impératrice martyre, Alexandra Feodorovna.

Ci-dessous : L'icône de Notre-Dame du Signe ci-dessous a été reproduite dans des livres et des estampes. Cette image a été imprimée dans les dernières années de la dynastie. Il montre une version très sentimentale de l'icône, incrustée d'or, avec un voile bijou. Il s'agit d'une réplique libre de la célèbre icône de l'église de Tsarskoïe.

À propos de Bob Atchison

Bob Atchison a toujours été fasciné par l'Alexander Palace, qui a commencé quand il était enfant. Il a été le premier Américain à visiter officiellement le palais depuis 1941 et a joué un rôle déterminant dans son rétablissement en tant que musée. Bob était le protégé d'Anatoli Kuchumov, ancien conservateur du Palais avant la guerre, et il a créé ce site en 1996.